Bonjour à toutes et à tous,

L’article de la semaine traitera du sujet délicat du choix de l’aile. En effet, on ne choisit pas un parapente dans un rayon de chez Décathlon, mais uniquement dans des structures spécialisées, ou sur internet. Je vais vous révéler un secret : TOUTES les ailes de grandes marques sont bien, à tel point qu’il est difficile de se tromper en achetant son nouveau jouet.

Essayer plusieurs modèles est sympathique pour sa culture personnelle, mais il faut se dire que n’importe quelle aile conviendrait à surface égale. Le plus important est le choix de la catégorie et de la taille de l’aile.

Les performances ? Des arguments de vente.

Le plus inutile à mon avis, est de comparer les finesses, les vitesses, etc. Toutes ces caractéristiques dépendent de la charge alaire, de la position du pilote, et même de la masse d’air elle-même. De plus, la différence sera insensible par le commun des mortels. Ce n’est que marketing et compétition entre les marques, les performances diffèrent peu sur des ailes conçues dans les mêmes eaux.

Le vrai critère de choix d’une aile est le plaisir retiré de chaque vol.

On croise beaucoup de pilotes en ailes performantes (homologuées C ou D), ou de freestyle (non homologuées) qui n’exploiteraient pas une alpha 5 à 50%… aussi je profite de l’occasion pour inciter les pilotes à ne pas utiliser de matériel au dessus de leur niveau.

Une aile facile permet d’être serein dans des conditions toniques, et permet les mêmes vols que les catégories supérieures

Un pilote sait qu’il a bien choisi son aile quand il n’a pas peur d’en perdre le contrôle dans les turbulences.

Pourquoi des pilotes volent avec des ailes plus pointues ?

Il y a plusieurs mobiles, pas forcément valables.

1- L’orgueil : Parce que voler avec une aile pointue apporte une reconnaissance sociale… mais apporte aussi de la peur au moment ou les copains nous disent : « on se met en l’air ? ».

2- Le plaisir du pilotage : Au bout d’un moment, on commence à s’ennuyer sous une aile, et on passe à la catégorie au dessus. C’est une excellent raison, mais malheureusement trop rare. Peu de pilotes ont le niveau de leur aile.

3- La performance pure : Parce que certaines ailes ont 12 de finesse, passent l’infinity tumbling, ou sont possédées par des champions, il peut être utile de les utiliser. Mais avant de suivre les champions de cross, il faut apprendre à boucler des manches, et avant l’infinity, il faut avoir réalisé 100 décrochages, 100 loopings, et 100 sats.

Les vrais mobiles de choix d’une aile devraient être :

Combien d’heures vais-je voler cette année ?

  • Depuis combien d’années je vole ?
  • Combien je pèse ?
  • Je préfère une aile vive (bien chargée), ou une aile qui laisse plus de temps pour réagir (moins chargée : plus grande) ?
  • Quel est mon budget ?

La puissance du marketing a ajouté d’autres critères, comme la nouveauté, l’identification aux champions, ou la performance pure, mais il faut garder l’essentiel en tête.

Encore une fois, n’importe quelle aile d’une grande marque est l’aboutissement de plusieurs prototypes, et de réflexion d’équipes de pilotes de haut niveau. Pour ainsi dire, on pourrait voler indifféremment avec n’importe quelle aile adaptée à notre niveau. (Je viens d’acheter mon aile sans même l’essayer)

Un tableau de choix de l’aile en fonction du niveau de pratique et du style de vol est en cours d’élaboration avec le conseil des meilleurs experts : moniteurs, directeurs d’écoles de parapente, et même certaines marques de parapente.

J’espère vous avoir bien embrouillé dans le choix de votre aile ! N’hésitez pas à commenter ou à m’écrire, je me ferai une joie de vous aiguiller dans vos choix ou dans votre progression.

Bons vols, et rappelez-vous : le plaisir c’est d’être en l’air, pas d’avoir une aile.

Cyrille Marck

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